Le peintre a acquis une solide formation à l’école d’art de Hans Hoffmann à Munich. Mais Munich, c’est surtout l’atelier du quartier des artistes, « le Schwabing », d’où naîtront des contacts avec les écrivains et les musiciens rencontrés. Ses œuvres expriment désormais l’étroit lien qui existe entre la musique, l’écriture et la peintre.
Il se lie, dès 1916 avec l’artiste altkirchois Arthur Schachenmann. Souvent ils peignaient le même sujet, leurs chevalets l’un à côté de l’autre. Dans l’atelier de ce peintre, Breitwieser fait la connaissance du poète Nathan Katz qui devient un de ses plus grands amis. Les sculpteurs Auguste Suttder, Waltehr Rupp d’Olten et le chef d’orchestre et éditeur de musique Fritz Kneusslin font partie du groupe ainsi que Jean-Paul de Dadelsen, poète, ami de Camus. L’atelier de Robert Breitwieser au Klettenberg est le lieu de rencontre de ces amis.
Le peintre travaillait avec Jean-Paul de Dadelsen dans le même atelier : l’un, à l’écriture mêlant la couleur aux émotions, l’autre, peignant des portraits de son ami poète.
Issu d’une famille amatrice de musique, le peintre est particulièrement sensible à la musicalité de la peinture et “la mise en image ” des sons. “Au cours de ma vie, j’ai souvent observé que les musiciens ont une compréhension toute naturelle de la peinture….Chez le compositeur Léon Kauffmann, avec lequel je me suis souvent entretenu des rapports entre les deux arts, musique et peinture, j’avais remarqué le même sens pictural. Avec le musicien Fred Barlow,…on se sentait immédiatement en contact dès que l’on regardait les tableaux“.
Le compositeur mulhousien Alexandre Henri Meyer est aussi un de ses amis les plus chers. En été 1921, ils tissent des liens étroits et cette amitié, nourrie par leur intérêt commun pour l’art, dura jusqu’à la mort du musicien en 1968. Ils sont l’un pour l’autre une source d’inspiration dans leur création artistique. Le musicien est sensible à la “musicalité” de la peinture de Breitwieser et, vers la fin des années 30, compose une symphonie inspirée de son tableau “Champs de blé“. Meyer la dédicace au peintre.
Parmi les plus anciens et les plus fidèles amis, le docteur Wetzel de Munster occupe une place privilégiée, car c’est chez lui qu’il rencontre dès le début de sa carrière une totale compréhension et un soutien constant. Le docteur Wetzel fonda après la guerre avec Madame Feberey le groupement de soutien à Robert Breitwieser.